Tuesday, June 13, 2017

 

Destruction of Boileau's Arbor

Louis Racine (1692-1763), "Mémoires sur la vie de Jean Racine," in Oeuvres de Jean Racine (Paris: Laplace, Sanchez et Cie, Éditeurs, 1873), pp. 1-64 (at 63):
Quoique Boileau aimât toujours sa maison d'Auteuil, et n'eût aucun besoin d'argent, M. Le Verrier lui persuada de la lui vendre, en l'assurant qu'il y serait toujours également le maître, et lui faisant promettre qu'il s'y conserverait une chambre qu'il viendrait souvent occuper. Quinze jours après la vente, il y retourne, entre dans le jardin, et n'y trouvant plus un berceau sous lequel il avait coutume d'aller rêver, appelle Antoine, et lui demande ce qu'est devenu son berceau. Antoine lui répond qu'il a été détruit par ordre de M. Le Verrier. Boileau, après avoir rêvé un moment, remonte dans son carrosse en disant: «Puisque je ne suis plus le maître ici, qu'est-ce que j'y viens faire?» Il n'y revint plus.
My translation:
Although Boileau always loved his house at Auteuil and had no need of money, M. Le Verrier persuaded him to sell it to him, assuring him that he would always be jointly in charge of it, and promising him that a room would be kept for him where he could often come to stay. Two weeks after the sale he returned and went into the garden. No longer finding an arbor beneath which he used to go to day-dream, he summoned [the gardener] Antoine, and asked him what had become of his arbor. Antoine replied that it had been destroyed on M. Le Verrier's instructions. Boileau, lost in thought for a moment, climbed back into his carriage with the words, "Since I'm no longer master, what am I doing here?" He never went back.
Berceau must be understood in its horticultural meaning of arbor or bower (Trésor de la langue française informatisé, s.v., sense II.A.1):
Voûte de feuillage couvrant une allée, une tonnelle...
Similarly Harrap's New Standard French and English Dictionary (London: Harrap, 1980), s.v., sense 2.c.

Cf. Les Satires de Boileau: commentées par lui-même et publiées avec des notes par Frédéric Lachèvre (Paris: Impr. de Vaugirard, 1906), p. x (footnotes omitted):
Le Verrier acheta à Boileau, en 1709, pour la somme de 8.000 livres payable le 26 janvier 1712, avec intérêts au denier vingt, et une pension viagère de 300 livres, sa maison d'Auteuil, y compris les meubles et tableaux, lui donnant l'assurance que, dans cette maison, il continuerait d'être chez lui. Peu de temps après la vente, Boileau retournant à Auteuil constata avec chagrin que son berceau préféré avait été abattu par son ex-jardinier Antoine sur l'ordre de Le Verrier. Dépité, il serait remonté dans sa voiture pour ne plus revenir. Si cette anecdote n'a pas été inventée à plaisir, il est certain que Boileau n'en garda nulle rancune à Le Verrier, car il entretint avec lui les meilleures relations jusqu'à sa mort arrivée le 13 avril 1711.
Hat tip: Ian Jackson.

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